L’Association QUALITEL vient de publier la troisième édition de son Baromètre annuel consacré à la Qualité du logement, en partenariat avec Ipsos. L’étude, d’une ampleur inédite, avec 80 questions et 4 850 personnes interrogées, explore les perceptions des Français sur le logement, selon le type de territoire habité : communes rurales, villes moyennes, métropoles et agglomération parisienne.

Le Baromètre QUALITEL 2019 confirme bien le déficit d’infrastructures ou d’accès aux services perçu par les Français résidant dans les communes moyennes ou rurales. En revanche, l’étude met aussi en lumière une autre réalité, peu connue ou pour le moins peu commentée : en matière de qualité du logement, la fracture territoriale doit se lire « à l’envers » : plus on habite dans une petite commune, plus on est satisfait de la qualité de son logement.

Le Qualiscore, indice synthétique de 17 critères de satisfaction autour de la qualité du logement, décroît à mesure que la taille de la commune grandit. Le Qualiscore s’élève ainsi à 7 dans les communes rurales, 6,9 dans les villes moyennes, 6,7 dans les métropoles de plus de cent mille habitants et 6,4 dans l’agglomération parisienne.

Ces chiffres résultent de la conjugaison de plusieurs facteurs, parmi lesquels :
– La surface du logement : dans les communes rurales, la surface jugée idéale pour un logement est de 134 m2, soit quasiment identique à la surface réelle, 135 m2. Dans une ville moyenne, elle est de 114 m2, là encore assez proche de la superficie réelle, 107 m2. A contrario, les habitants des grandes villes sont frustrés de vivre dans un espace moins important que celui rêvé : 94 m2 réels contre 109 m2 souhaités dans les métropoles, et 82 m2 réels contre 105 m2 en agglomération parisienne.
– Les nuisances acoustiques, liées à la densité urbaine : les habitants de l’agglomération parisienne sont par exemple trois fois plus susceptibles d’être dérangés par des bruits venant des logements voisins ou de la rue : 33 % sont « gênés, de jour comme de nuit », par des bruits venant du voisinage contre 11 % des habitants des communes rurales.
– La qualité intrinsèque du logement : les logements des communes rurales et moyennes devancent systématiquement ceux des grandes villes (jusqu’à 25 points d’écart observés) sur les 5 critères qui contribuent le plus à la perception globale de la qualité : confort thermique, installations sanitaires, qualité des matériaux, isolation acoustique, aération.