François Hollande, en visite au Louvre-Lens, a inauguré la plaque du futur centre de conservation de Liévin dont l’ouverture est prévue en 2018. Environ 250 000 œuvres, actuellement conservées dans plus de 60 réserves différentes, au sein du palais du Louvre et à l’extérieur, y seront transférées. Cette externalisation a pour but de prémunir ces collections du risque de crue centennale. Elle permet de créer un équipement d’étude et de recherche au service du rayonnement scientifique du musée du Louvre. François Hollande a également souhaité « mettre en securité le patrimoine mondial ». Liévin pourrait donc aussi accueillir les oeuvres menacées en Irak et en Syrie. La conférence internationale sur la préservation du patrimoine en péril, début décembre, à Abou Dhabi sera l’occasion d’officialiser cette annonce.
Visuels : Rogers Stirk Harbour + Partners / Mutabilis
Le chantier du Pôle de conservation de Liévin sera suivi par un groupement associant l’agence britannique Rogers Stirk Harbour + Partners, architecte mandataire, aux Français Mutabilis Paysage (paysagiste), Egis Bâtiment Nord (bureau d’études techniques), Inddigo SAS (bureau d’études environnementales) et VPEAS SAS (économiste). Le projet prévoit 9 550 m2 d’espaces de conservation, répartis en 6 salles (grands formats organiques, peintures et cadres, pondéreux, œuvres peu sensibles, petits formats des départements antiques et des départements modernes), qui disposeront d’une hauteur sous plafond de 3 à 6 mètres. Grâce à la très grande inertie du bâtiment, les collections bénéficieront de conditions thermiques constantes. Les espaces situés en façade, dédiés à l’étude et au traitement des œuvres (prises de vues photographiques, chantier des collections, accueil des chercheurs, etc.), constitueront un filtre supplémentaire qui garantiront des conditions thermiques et hygrométriques optimales. À proximité de l’aire de livraison, deux salles seront dédiées à l’anoxie et à la quarantaine.