Suite de l’annonce du maintien du prélèvement de l’impôt à la source par le Premier Ministre, la CAPEB s’alarme des conséquences d’un tel dispositif pour les entreprises artisanales du bâtiment qui n’ont pas les ressources financières et humaines nécessaires pour endosser la responsabilité de la collecte de l’impôt. La CAPEB demande au Gouvernement et au Ministre de l’action et des comptes publics, Gérald Darmanin, des indemnisations afin d’accompagner ce dispositif qui va compliquer la vie des entreprises. Cette réforme implique des dépenses afin de s’adapter, comme un changement de logiciels informatiques, qui représente plusieurs milliers d’euros d’investissement, et éventuellement la nécessité de suivre des formations. Mais la collecte de l’impôt représente aussi une charge de travail supplémentaire, estimée à une semaine par an en moyenne pour une entreprise de 2 à 3 salariés, soit une semaine de travail non rémunéré, au détriment des chantiers en cours. Rappelons que 60% des chefs d’entreprise artisanale travaillent plus de 50h par semaine, souffrent d’un stress important et dénoncent déjà la lourdeur des tâches administratives.

Jacques Chanut, le président de la FFB, réitère sa demande : « il faut mettre en place un crédit d’impôt pour les entreprises afin de compenser les coûts supplémentaires du prélèvement à la source pour nos artisans et entrepreneurs. Alors que les rémunérations et coûts des matériaux progressent vite, ils n’ont pas besoin de cette nouvelle charge ! ».