L’Observatoire de la Fédération des Promoteurs Immobiliers de France (FPI) enregistre au 3ème trimestre 2016, et pour le 8ème trimestre consécutif, une augmentation des ventes (+25,1%). Cette évolution s’inscrit dans la continuité du 1er semestre durant lequel les ventes avaient progressé de +22,7%. Tous les segments de marché contribuent à cette dynamique des ventes : ventes au détail (+27,6%, soit 5 531 de plus qu’au T3 2015), ventes en bloc à 4 997 unités (+13,8%) et ventes en résidences services à 1 250 unités (+25,0%).

L’importance de la visibilité à long terme

L’activité commerciale est toujours portée tant par les ventes aux ménages investisseurs (+27,2%) que par les ventes à propriétaires occupants (+28,1%) : l’investissement locatif et l’accession tirent simultanément la croissance du marché. Dans un contexte favorable (faiblesse des taux d’intérêt et soutiens de l’Etat), l’annonce du maintien du PTZ et des aides à l’investissement locatif pour 2017 dès le mois d’avril 2016 a donné au marché une visibilité suffisante pour éviter tout effet de « stop and go » à court terme. Ces décisions sont de nature à entretenir la confiance des ménages, à contenir l’attentisme des années électorales et, in fine, à conforter les ventes en 2017. Pour les professionnels, cela assainit les perspectives des mois à venir, avec une demande qui ne devrait pas connaître de chute brutale au premier trimestre. Cette situation confirme que la politique du logement a d’abord besoin de visibilité et de stabilité et la FPI continuera de porter cette revendication auprès des décideurs publics.

Des contraintes qui pèsent sur l’offre

Le succès du marché du neuf témoigne de la capacité des promoteurs à répondre aux attentes des ménages en termes de qualité du bâti, de localisation, d’insertion dans la ville ou de performance environnementale. Toutefois, le rythme des lancements commerciaux, ne suffit pas à réduire la pression sur l’offre commerciale. Celle‐ci, qu’il s’agisse de logements en projet, en cours de construction ou livrés, représente 10,1 mois de commercialisation à fin septembre. Cette moyenne nationale masque une situation de tension particulière dans plusieurs grandes agglomérations, ou le stock peut descendre jusqu’à 7 mois. La FPI s’inquiète des résultats de cet indicateur, très suivi des professionnels, qui révèle des tensions sur un marché où le rythme des lancements de nouveaux projets est insuffisant pour contenter la demande. Aucun indicateur ne révèle d’incapacité de l’appareil de production des entreprises de promotion à répondre à une demande en croissance. Les raisons de la tension sur l’offre sont donc à rechercher dans la rareté du foncier, la complexité réglementaire croissante des opérations d’aménagement et de construction et l’usage abusif des recours contre les permis de construire, qui conduisent à ce qu’une opération de construction puisse difficilement s’achever avant un délai de quatre ans. C’est sur chacun de ces trois axes que la politique du logement doit rapidement progresser : les solutions sont connues, la FPI souhaite que leur mise en œuvre soit accélérée.