Le gouvernement vient d’introduire deux amendements relatifs au PTZ et au dispositif « Pinel » dans le projet de loi de finances pour 2021. Attendus par les professionnels, la déception est grande.

  • L’engagement de prorogation en 2022 n’est respecté que pour le PTZ. Malgré des assurances répétées, le Pinel s’arrêterait toujours fin 2021.
  • Le gouvernement ne renforce pas ces dispositifs, en boostant le PTZ pour les ménages jeunes et modestes, en particulier en zones B2 et C, ou en boostant le Pinel pour encourager la mobilisation de l’épargne privée en faveur du logement neuf.
  • Le gouvernement fait le choix de la complexité. La « contemporanéisation » des ressources s’appliquerait au PTZ, alors qu’elle achoppe depuis des mois pour les APL. Les plafonds de loyer du Pinel seraient redéfinis chaque année, probablement commune par commune, pour respecter le plafond fixé par l’amendement…

La FFB, la FPI et le pôle Habitat de la FFB réagissent ensemble : ces dispositions ne répondent en rien à l’urgence, alors que les ventes plongent depuis des mois et les permis depuis trois ans. La chute de l’activité de la construction est d’ores et déjà certaine en 2021. Les amendements du gouvernement ne l’empêcheront pas. La mise en place d’une RE2020 dont personne, pas même le gouvernement, n’est en capacité de mesurer l’impact aujourd’hui, va même l’accélérer. Le pire de la crise est-il un moment bien choisi pour affaiblir des dispositifs qui ont fait leur preuve ?