Le Syndicat des entreprises de génie électrique et climatique partage la vision des parlementaires qui dénoncent le manque de mesures en faveur de la rénovation énergétique des bâtiments tertiaires. C’est le constat d’un rapport publié, après plus de 8 mois de travaux, par la mission d’information parlementaire sur l’application de la loi de transition énergétique pour la croissance verte, présidée par le député Jean-Paul Chanteguet.

Auditionné le 29 juin dernier sur le titre « bâtiment » de la loi, Guy Lacroix, Président du SERCE a déploré le décalage entre les ambitions fortes de la loi de transition énergétique et son application réglementaire. Deux enjeux lui paraissent particulièrement importants :

  • L’obligation de rénovation énergétique des bâtiments tertiaires (art.17)
    Comme le constate la mission dans son rapport, « le tertiaire est ainsi le principal manque du titre II. Il conviendrait qu’il ne le demeure pas ! ».
    Le SERCE n’a de cesse d’alerter sur l’attente de la publication de textes règlementaires susceptibles de lancer le marché des services énergétiques. Il regrette que le décret portant obligation sur la rénovation énergétique des bâtiments tertiaires, attendu depuis 2011, ne soit toujours pas paru, en dépit des annonces réitérées des gouvernements successifs.
  • L’obligation d’installation d’équipements de gestion active de l’énergie (art.14)
    Outre les travaux d’isolation, la gestion active de l’énergie permet également de réaliser d’importantes économies d’énergie grâce au pilotage du bâtiment. La loi prévoit qu’en cas de travaux importants, l’installation de tels équipements devienne obligatoire. L’application réglementaire se fait attendre.
    Le SERCE regrette notamment que la retranscription de cette obligation ne permette pas de faire de l’efficacité énergétique par un pilotage global du bâtiment, conformément à l’esprit de la loi.

Le SERCE estime que si le taux de rénovation des bâtiments tertiaires passait de 1,5% environ à 2,5% par an, cela représenterait un potentiel d’emplois de près de 40 000 personnes pour ses entreprises adhérentes.