Le ministre de l’Économie a récemment affiché sa volonté d’assouplir le régime de l’autoentrepreneur. Il est difficilement compréhensible que le gouvernement cherche à détricoter la loi Pinel de 2014 qui avait commencé à rééquilibrer les obligations auxquelles sont soumis les artisans et les autoentrepreneurs. 

Quel mauvais signal pour la confiance des artisans et petites entreprises alors que les premiers signes de la reprise commencent seulement à apparaître. Après avoir annoncé la remise en cause de la qualification dans le cadre du projet de loi NOE, les nouvelles pistes proposées par Bercy (suppression du stage de préinstallation pour les autoentrepreneurs et augmentation des seuils de chiffre d’affaires) auront comme conséquences l’augmentation de la concurrence déloyale, le développement du travail illégal et, au final, une augmentation du chômage contraire aux objectifs annoncés.

Les arguments avancés pour justifier ces mesures ne tiennent pas compte de la réalité, puisque le secteur a connu une croissance continue de la création d’entreprise depuis 1996. Par ailleurs, pourquoi augmenter le seuil de chiffre d’affaires des autoentrepreneurs à 80.000 € alors que ces derniers déclarent en moyenne, aujourd’hui dans le Bâtiment, un montant de 8.400 € !

La FFB alerte donc les pouvoirs publics et leur demande de stopper ces projets de réformes qui affaibliraient l’artisanat du Bâtiment et sa contribution à la croissance.