Les batteries au plomb ou lithium-ion ne couvrent pas tous les besoins de stockage d’énergie. Les supercondensateurs, plus faciles à maintenir et moins coûteux à l’usage, fournissent des solutions complémentaires de stockage sur de courtes durées. Moyennant une forte amélioration de la quantité d’électricité stockée, ces surpercondensateurs à haute densité d’énergie pourraient avantageusement remplacer les batteries, d’où leur appellation « batterie au carbone ultra rapides ». Le CEA vient de recevoir le premier prix de l’innovation EARTO (European Association of Research and Technology Organisations) dans la catégorie « Impact espéré » pour le projet Nawacap. L’objectif de Nawacap est d’introduire une rupture technologique radicale dans la conception et la fabrication de supercondensateurs pour en réduire les coûts, en augmenter les performances et en élargir les applications et les marchés. Nawacap exploite le procédé de synthèse de tapis de nanotubes de carbone alignés développé au CEA Iramis. C’est un des axes forts de recherche du laboratoire commun Nawalab, qui associe la start-up Nawatechnologies, portée par Pascal Boulanger, le CEA et les Universités de Tours et de Cergy-Pontoise. L’intégration des nanotubes de carbone dans les matériaux permet d’améliorer leurs performances mécaniques, électriques, thermiques, optiques par rapport à des matériaux classiques ou des matériaux chargés avec des nanotubes dispersés. Créée en 2013, Nawatechnologies prévoit un début de commercialisation de ses cellules de batteries au carbone ultra rapides en 2016.
Photo : CEA