La Capeb et la FFB ont tenu leur conférence de presse de la rentrée. A l’instar des organismes du logement (voir le constat de la semaine passée), les deux organisations professionnelles du bâtiment se montrent très pessimistes à l’appui des chiffres et d’un CNR Logement décevant. Elles tirent la sonnette d’alarme depuis de nombreux mois. Le président de la Capeb Jean-Christophe Repon demande des mesures urgentes après une baisse inédite au second trimestre 2023. Pour Olivier Saleron, président de la FFB, malgré le relèvement attendu du budget alloué à MaPrimeRénov’ et le redéploiement de la commande publique locale, le « scénario si rien n’est fait » que présente la FFB depuis le début de cette année prend un tour de plus en plus réel. La FFB révise à la baisse ses prévisions pour 2023, où l’évolution de l’activité bâtiment ressortira proche de 0 % en volume. La crise s’accentue dans le logement neuf. En glissement annuel sur sept mois à fin juillet 2023, les mises en chantier abandonnent déjà plus de 15 % et le mouvement ne peut que s’accentuer puisque les permis chutent de près de 30 %. On ne relève aucune inflexion récente et l’individuel, plus réactif, affiche des plongeons respectifs de 21 % et 33 %. En rythme annuel sur les sept premiers mois de 2023, les mises en chantier de logements atteignent péniblement 303 000 unités, comme en 1991, année précédant les points bas historiques de 1992 et 1993 (environ 275 000 unités). Jean-Christophe Repon souligne l’activité rénovation à 0 % dont le résultat n’est pas plus mauvais grâce aux travaux d’amélioration de la performance énergétique des logements qui stagnent à 2 %. Il rappelle que la croissance devrait pourtant être tirée vers le haut au regard de l’ampleur des besoins et des dispositifs de soutien à ces marchés. Il s’inquiète : « Au rythme où notre activité baisse, les objectifs du Gouvernement en matière de rénovation énergétique et d’atteinte de la neutralité carbone pour le logement en 2050 ne pourront pas être tenus.”